«La télévision est morte.» C’est l’antienne à la mode dans le monde des médias. Reed Hastings, le patron de Netflix, n’a que cette phrase à la bouche. Les essais sur ce thème se multiplient et la question taraude même les patrons de chaîne. En fait, l’affirmation risque d’être autoprédictive, car il n’y a aucune raison qu’un média de masse telle que la télévision ne soit pas affecté par la révolution digitale. La vraie question est de savoir – pour paraphraser Martin Bouygues à propos des télécoms – si la télévision est confrontée à une mort lente ou une mort rapide. Bien entendu, la version mort lente est préférable, car, dans ce cas, les chaînes disposent des compétences et du temps nécessaire pour renverser la situation, autrement dit s’adapter.